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Mon accouchement sans péridurale

Jour J de mon deuxième accouchement

Vendredi 2 août 2019, 8 heures. Le papa rentre de déplacement. Première contraction.

En me préparant, je constate que cette fois-ci, elles reviennent tous les quarts d’heures. 

C’est pour aujourd’hui.

Ce jour là, j’avais rendez-vous à 11 heures à l’hôpital pour la fameuse visite de contrôle de dépassement de terme. Vous savez, le rendez-vous avec échographie et monitoring de contrôle.

Je suis à J+4 et je devais être déclenchée lundi.

La bonne nouvelle est que mon bébé s’est mis du bon côté. Il a son dos à gauche. Génial, la séance chez l’ostéopathe mardi a bien fonctionné!

La sage-femme constate que mon col n'a pas bougé.

Pour elle, tout est ok, je peux repartir. Mais je sens bien les contractions. Je dois même me concentrer sur elles quand elles arrivent.
La sage-femme constate mes moments d’absences lorsqu’une contraction est là. Elle me demande si quelqu’un me ramène car sinon, elle ne peut pas me laisser repartir « dans cet état ». Heureusement que le papa m’attendait en bas. Nous rentrons à la maison. 45 minutes de trajet où je suis complètement ailleurs.

Je perds la conversation à chaque contraction.

Une fois arrivée à la maison, je dois rester debout pour danser au rythme des contractions. Dès que mon ainé est avec son papa, je m’en vais manger dans ma chambre, sur mon cher ballon de grossesse. Je souffle tellement sur mon ballon que je mets en route l’application pour chronométrer mes contractions.

Verdict: les contractions durent 1 minute et reviennent aux 2 minutes !

J’appelle de suite Claire, mon accompagnante en périnatalité. Nous échangeons sur la situation. Puis, une contraction arrive. Je dois poser mon portable pour souffler ma contraction. Lorsque je reprends mon portable, Claire me dit de venir de suite à la maternité car c’est pour maintenant.

Submergée par l'émotion, je me mets à pleurer.

J’ai si peur. Vais-je y arriver ? 

Sa y est, mon bébé va devenir mon aîné… 

Je vais devoir laisser mon bébé 3 jours pendant mon séjour à la maternité.

Mais Claire et sa douceur sans faille me rassure et me dit que tout ira bien.

N’empêche que 4 ans plus tard, à l’écriture de ses mots, j’en ai encore des frissons…

Je préviens donc le papa qu’il faut partir. La voiture est chargée et mon bébé  qui va devenir grand frère prends place à côté de son papa.

 

Je m'installe à l'arrière mais je ne tiens pas assise.

La panique m’envahit et je me crispe. Puis, les doux mots de Quantik Mama raisonnent, vibrent en moi « Laisse toi molle! ».

Je ferais le trajet à genoux a souffler chaque contractions.
Pour le côté humoristique, une femme qui enfante l’humanité fait souvent des sons. D’où l’importance d’être bien préparer pendant la grossesse!
J’entendrais juste le papa dire à mon aîné « On va mettre un peu de musique pour calmer le bébé et maman » tout en mettant du Louise Attaque!

Je n'ai rien vu du trajet, sauf 2 rond-point.

Une fois arrivée à la maternité, je dois dire au revoir à mon bébé, en train de devenir mon aîné. 17 mois, encore allaité et en cododo. Autant dire que ce moment fut un déchirement.
Avant de nous annoncer à l’accueil, je pense à demander à boire à Claire. Oui, nous sommes en plein d’août et je me souviens qu’une fois en salle de travail, il n’est plus possible de boire ni manger .

Et là commence la bataille avec le personnel médical.

Je veux juste que l’on me laisse dans ma bulle. Que je puisse profiter de mes pauses pour tenir tout le long de mon accouchement.
C’est Claire qui se chargera de l’administratif. Pour le reste, je dois gérer le refus de la péridurale et la fameuse pose du cathéter!
Imaginez, je suis « allongée » sur le lit et à chaque contraction, je me redresse pour me mettre sur les genoux!

Ils finiront par me poser le cathéter au pli du coude !

Après ce turbulent épisode, j’atterris tant bien que mal dans la salle de travail. Je peux enfin me mettre dans ma bulle et souffler chaque vague.
Certaines femmes ont besoin d’être rassurées, touchées, massées. Moi, rien. Je suis de celle qui refuse le contact, oral comme tactile. Je me souviens même avoir envoyé balader Claire. L’effet primaire mais heureusement que Claire comprends et surtout, qu’elle est là.

Je sais qu'elle interviendra pour faire respecter mes choix tant que possible.

Grâce à elle, je me sens en sécurité. Ce qui me permets de rester dans ma bulle, de souffler mes contractions et de me reposer entre chaque.

Je me souviens du moment où j’ai rompue la poche des eaux. Cela s’est passé comme pour aîné.

Les contractions s'enchaînent, elles sont intenses et PAF ! C'est la piscine !

Puis le bonheur, c’est le temps de pause. A savourer. Et comme pour mon aîné, je suis dilatée à 3cm. Je me souviens d’une personne qui vient me voir, sûrement une sage-femme, pour réitérer sa demande: « Vous êtes sûr que vous ne voulez pas la péridurale? Car maintenant que la poche des eaux a rompue, ça va être plus douloureux! » Je vous laisse doser l’intensité de ma réponse : « NON !! PAS DE PERIDURALE!! ». 

Faille temporelle, je le fais. Je crie "OUI" à chaque contraction !

Je ne me rends pas compte de leurs durées, ni de leurs intensités. A la fin, Claire me dira que si, elles étaient longues! Que c’était super intense de rester près d’une femme qui enfante en criant « OUI » à chaque contractions! J’ai quand même une petite idée car mes cris résonneront encore en moi pendant 48 heures! 

Puis vient le moment de la fragmentation dans le vortex. Oui, Karine avait prévenu. Il y a un moment où tu es au sommet. Tu n’en peux plus, tu sens que tu ne pourras pas aller plus loin. Et là, je dis sans même m’en rendre compte :

"J'en peux plus ! Je veux qu'il sorte!"

A cet instant, je sais que je suis au sommet du vortex, que je le fais. Que je vais bientôt serrer mon bébé dans mes bras. Puis, plus rien. Plus de contraction. Je le sais, je suis dilatée complètement. C’est le moment de pause avant l’émergence de mon bébé. Puis mon bébé arrive. 

Je me souviens encore de son corps faire "le yoyo" dans mon bassin. 

Je sais que tout est normal mais, à cet instant, je sens le personnel médical autour.  Je sens que nos minutes sont comptées avant qu’ils interviennent. 

Puis j'entends "votre bébé n'est pas bien dans votre bassin, il faut qu'il sorte !"

A leurs mots, je visualise déjà la césarienne. Instinctivement, en un éclair, je m’allonge sur le côté droit. Une sage-femme va soulever ma jambe droite. Mon bébé naîtra peu de temps après. Je me souviens encore de mes « OUI » pendant le travail, c’étaient des sons graves. A l’inverse, pendant la poussée, mes sons étant plus des cris de panique, je suis partie dans les aiguës!

Bilan : Je suis arrivée à la maternité à 14h40 et mon bébé sera né à 15h48!

Sans péridurale et sans déchirure!

Merci infiniment à Karine de Quantik Mama pour sa préparation virtuelle à la naissance. Grâce à elle, je savais où j’en étais dans les étapes de la naissance de mon bébé. Ce qui fait que j’étais rassurée. J’ai gardé mon cap de profiter de mes pauses entre chaque contraction et de me laisser molle !

Merci également à Claire pour son suivi de grossesse. Suivi pourtant tumultueux de part ma solitude mais elle aura été une présence constante! Et bien sûr, merci pour sa présence à la naissance, sans qui, je suis sûre, le déroulement n’aurait pas été aussi simple.

Je l’ai fais! Nous le faisons ! 

Nous sommes faites pour porter la vie, donner la vie et nourrir la vie !

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Un commentaire sur “Mon accouchement sans péridurale”

  1. […] Et voilà que j’ai découvert ACCUEIL QUANTIK MAMA | Quantik MAMA. Et j’ai vite intégré que j’étais capable de donner naissance à mon deuxième bébé seule dans ma salle de bain (qui au final c’est terminé à la maternité mais sans péridurale, par ici si ça t’intéresse ->Mon accouchement sans péridurale). […]

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